Le Chablais - 28 Juillet 2024
- Le 03/08/2024
- Dans Reportages
À la découverte des cols du Chablais et du village des Lindarets avec ses célèbres hôtesses...
Ah! Le Chablais. Avec ses montagnes et ses lacs, ses rivières d’eau fraîche et pure, et toutes ses belles routes qui sont un vrai régal à emprunter. Nous les chablaisiens sommes bénis de pouvoir profiter d’aussi beaux paysages, et c’est justement dans notre belle contrée que notre épopée, organisée par Jean-Christophe, nous emmène aujourd’hui.
Eh oui, notre aventure commence sur le parking de l'Intermarché d’Annemasse. Avec son revêtement parfait et sans aucun nid de poule, c’est un endroit de rêve pour commencer notre journée avant d’aborder des chemins à la réputation plus gravillonneuse et cabossée.
8:45, les premières motos sont déjà sur place. L’accueil est chaleureux, certains visages sont familiers, d’autres sont nouveaux, et gentiment nous arrivons à notre compte final: 11 motos pour 14 âmes intrépides qui braveront cette journée malgré la chaleur harassante qui commence déjà à se faire sentir.
Après un petit briefing pour s’assurer que la méthode du tiroir est bien appliquée (Ikea pourrait en prendre de la graine), il était temps pour nous de prendre la route. Neuf heures tapantes et nos réservoirs pleins, nous commençons notre trajet pour rejoindre un petit café dans le village de Taninges.
Tout se passe merveilleusement bien, et nous enchainons les virages dans un cadre bucolique. Grâce à la méthode du tiroir, nous arrivons tous à bien progresser en groupe et nous passons Bonne et Viuz-en-Sallaz sans que personne ne se perde.
C’est alors que, en arrivant presqu’à Taninges pour notre première pause bien méritée, nous réalisons que le tour de France semble s’être téléporté sur notre route. Sur plusieurs kilomètres nous dépassons groupe après groupe de cyclistes, dont certains s'amusent à prendre toute la route pour eux (peut-être des harleyistes sans moteur?).
Nous continuons à monter, doubler, monter, et redoubler, jusqu’au moment fatidique à Mieussy où une belle barrière et un vigile nous indique que, eh ben non, il faut faire demi-tour et faire une grande boucle par Messy…
Bon, c’est vrai qu’on ne s’attendait pas à une descente aussi tôt dans notre parcours, mais c’est un mal pour un bien car, au final, nous contournons sans soucis ce cortège (probablement pas dopé pour le coup) pour arriver à Taninges et profiter d’un petit café bien mérité.
Nous nous garons sur le parvis de l’église pour rejoindre le “Café central”, devant les yeux étonnés des habitants profitant du dimanche pour un petit marché local (dont l’un des marchands utilise une grosse cloche comme dans les cours de récré d’antan, ce qui m’a bien surpris comme tactique de démarchage du chaland).
Après s’être restaurés et que la caféine ait coulé dans nos veines, au moment du départ, un villageois d’un certain âge est venu à notre rencontre sur le parvis pour gentiment nous rappeler que, en Suisse ou en Allemagne, nous aurions été amendés pour s’être garés sur le parvis. Heureusement, nous ne sommes pas un groupe de jeunots et cela nous a évité d’être sermonnés!
Nous voici donc repartis sur nos belles routes françaises (j’insiste!) pour notre deuxième arrêt du jour: Les Lindarets. Car oui, l’une des attractions phare au-delà de toutes les belles choses dans le Chablais est…le village des chèvres des Lindarets.
Eh oui, il se trouve qu’aux Lindarets, pendant l’été, les biquettes sont les reines de ces alpages, et ce petit village de montagne paisible se transforme en un parc d’attraction où vous pouvez repartir avec toutes les babioles à thème de chèvre possible.
D’ailleurs, certains magasins vendent des peaux de chèvres qu’ils exposent devant leurs échoppes, et donc DEVANT les chèvres elles-mêmes!
“Tiens, mais c’est Marguerite ça! Bah elle est un peu raplapla aujourd’hui” dis-je en imitant les chèvres passant devant les peaux de leurs amies. Heureusement personne ne m’a entendu…
“Mais, en plus, ils ont trouvé un moyen de faire payer les gens pour nourrir LEURS animaux!” s’exclame quelqu’un, et je ne pouvais pas être plus d’accord avec cette affirmation. Car oui, vous pouvez acheter de la nourriture spécialisée et la leur donner (activité préférée de tous les enfants). D’ailleurs, lorsqu’elles viennent vers vous, et que par malheur vous n’avez aucune offrande, elles s’en iront déçues trouver quelqu’un d’autre.
Enfin, nous trouvons un endroit pour faire une pause photo, et une habitante locale Capri nous fait grâce de sa présence photogénique (en pleine sieste digestive car elle devait avoir la panse bien remplie).
Vous saurez donc que, si vous venez aux Lindarets, n’hésitez pas à trouver cette chèvre pour de belles photos!
Veni, vidi, rien acheté et nous voilà repartis. Car oui, au delà d’avoir rencontré une chèvre docile ayant bien accepté de prendre la pose pour nous, il n’y avait pas grand chose à faire aux Lindarets à part nourrir les chèvres et y manger (et je confirme n’avoir pas vu de viande de chèvre au menu).
Nous voilà donc en route pour rejoindre notre destination tant attendue: Le “Verdoyant” au lac de Montriond. Car comparé à la voiture, les courbes en montagne, ça ouvre l'appétit!
Ce petit lac, situé en dessous des Lindarets et au-dessus de Morzine, dispose d’une eau couleur turquoise et s’est vu devenir l’un des “hot-spots” touristiques ces dernières années.
Enfin arrivés et après avoir difficilement trouvé à se garer, sous le soleil ardent d’un midi qui annonce l’heure du déjeuner, nous remarquons quand même que ce lieu n’était pas aussi accueillant qu’on se l’imaginait. Car trônant sur la face avant du restaurant se trouvait une belle bannière “Harley-Davidson”.
Alors, les Harleys en montagne, c’est déjà le début d’une bonne blague, donc se retrouver en haute montagne avec ce message nous a bien fait rire quand même!
Arrivés sur la terrasse qui est autant remplie que les parkings avoisinants, nous trouvons notre table et apprécions un délicieux repas léger et équilibré; assiette de charcuterie, fromages locaux, galettes de pomme de terre frite et, dans ce monde de brute, un peu de verdure accompagnée d’une salade sauce mayonnaise.
C’est certain, l’inertie sera plus grande dans les descentes après ce repas!
Dessert: Tarte à la myrtille ou tiramisu myrtille (vous commencez à voir ce qui plaît dans le coin n’est-ce pas?).
Repus (et la peau du ventre bien tendue), nous reprenons gentiment la route (et heureusement que nous avons de bonnes suspensions car nous étions lourds, mais lourds…). Notre chef de direction nous emmène par Saint-Jean-D’aulps, Le Biot, Bonnevaux, et c’est en chemin que nous tombons sur une portion de route avec des “serpents de goudrons” (comme disent les Américains). Ces petites réparations sont nécessaires, bien sûr, aux routes de montagne, mais avec la chaleur estivale la route était bien glissante par endroit. Qui aurait cru que nous aurions des cours de drift en plus de notre balade!
Après avoir retrouvé des routes un peu plus normales, nous enchainons encore des courbes et des virages qui nous font du bien. Encore une fois, nous avons des paysages et des chemins magnifiques dans le Chablais, et notre ascension vers La Forclaz par la route bien connue de la “montée du tréchauffé” (oui ça doit bien faire chauffer les mollets de monter ça!) est à couper le souffle.
Mais comme à Montriond, il semble que nous ne soyons pas les seuls à vouloir profiter du Forclaz, et par moment la circulation se fait difficilement dans les deux sens. Notez bien que la photo ci-dessous ne montre QUE des voitures garées!
Enfin, malgré le gabarit de nos motos, nous passons confortablement jusqu’en haut et nous profitons d’un petit moment sur le belvédère pour la photo traditionnelle de groupe.
Nous quittons donc La Forclaz à destination du barrage du Jotty pour la deuxième photo de groupe. Certains membres ont dû malheureusement nous quitter à La Forclaz comme vous pourrez le remarquer sur la photo.
Enfin, nous entamons la dernière partie de notre grande balade chablaisienne en passant par Vailly, Lullin et Vauverdanne pour arriver à notre dernier point de ravitaillement: l’Auberge du Bois Noir à Habère-Poche. Après avoir rouvert pour changement de propriétaire, cette petite auberge était la bienvenue pour échapper à la chaleur estivale et nous désaltérer dans un très joli cadre.
Nous consommons nos boissons en racontant des anecdotes et des histoires sur nos virées en moto, nos équipements, ou tout simplement sur les mystères de la construction des pyramides et des technologies antiques - les meilleures conversations je trouve!
Enfin, étant donné que nous venons de différents départements (et par moment, de différents pays!), nous décidons de nous séparer afin de prendre les routes les plus pratiques pour chacun. Nous clôturons ainsi cette journée par des poignées de main et des bises en attendant la prochaine sortie à laquelle nous nous réjouissons de pouvoir participer.
Un grand merci à Ghislaine et Jean-Christophe pour le tracé et à tous les participants pour une belle journée qui, de mon côté, a été une réussite autant sur le plan logistique (personne de perdu, pas de soucis) que sur celui du plaisir partagé.
Rédacteur: Sonny F
2024 07 28 [MSCMB] Chablais